Une route qui s’enroule autour des sapins Des lacets qui s’étirent autour des châtaigners J’arrive après un voyage qui semble sans fin Vers mon enfance qui me paraissait oubliée.
Un rien suffit pourtant à rendre vie à ce passé Le son des grillons qui chantent alentour L’odeur des genêts que le soleil a grillés Un ciel dont les étoiles brillent pour toujours.
Je replonge avec délice dans ces saveurs d’antan Une olive au goût typique un rien sauvage et âpre Des télines accompagnées d’huile et d’ail blanc Ma madeleine est provençale, avec Proust je la partage.
Mes yeux brillent devant ces paysages qui bercèrent Mon enfance au rythme de longues promenades Ils revivent en l’esprit et le cœur qui ne les oublièrent Au fil des pas qui déambulent sans but à la dérobade.
L’enfant renaît lors de ces quelques jours sacrés Il se laisse porter par ses souvenirs précieux L’adulte oublie ses soucis de grande personne déprimée Pour ne retenir que les douceurs offertes à ces yeux .