Un soleil blême de printemps la traverse Il se dispute cependant la place avec le vent Il cède parfois le pas à de subites averses De gros nuages courent dans le ciel mollement.
Retrouvant l’espace d’un instant mon âme d’enfant J’y vois des formes ahurissantes, étranges, magiques Des monstres grondants, des nounours rassurants, Qui glissent sous le regard des Dieux pacifiques.
Le vent s’engouffre dans les arbres comme par oubli Les branches soudain se mettent à danser la gigue Sous le regard égayé des petits oiseaux dans leur nid Surveillés par leur mère qui des soins leur prodigue.
Les premières fleurs arrivent et éclosent avec splendeur Elles sont plus que toutes autres merveilleuses d’éphémère Mais leur primeur attire notre attention sur leur senteur Elles sont le reflet du véritable éveil de notre terre mère.
Au sortir de l’hiver, les verts sont plein de tendresse Les feuilles sont jeunes, la sève les emplie de vigueur L’herbe semble sage, disciplinée, le vent la caresse Tout le monde renaît après avoir subi du froid la rigueur.
Ma fenêtre est celle d’un appartement de banlieue Si mon regard ne divague, je peux voir l’autoroute Les lignes à haute tension qui encombrent le lieu Il a choisi avec fascination, de la nature suivre la route.