À l’heure où les derniers rayons glissent Dans le jardin tapissé de feuilles, Quelques roses traînent et se languissent, Éclats de la saison qui s’effeuille.
Pourtant, bien avant, au printemps, Nous courrions pour elles, à Bron ou ailleurs, Avec nos amies, parfois nos enfants, Toutes unies, pour une mère, pour une sœur.
Nos roses combattent et leurs épines, Dissimulent les jours en pleurs; Et l’on pense, et l’on imagine Leur réel chemin de douleur.
Pour elles, ces roses d’octobre Comme éclats dans la brume, Comme des milliers de robes, Que leur courage parfume.
Pour elles, la couleur du cœur, Leur dire qu’on les aime, Que l’on cueille leurs peurs Comme on offre le soleil.