C'est une plage immense Une plage de l'enfance Avec le vacarme des rouleaux Le blanc soleil et le sable chaud Dans le bleu de la côte sauvage L'océan brutal libérait ses orages
Au creux des flots, au loin Agrippées à des rondins De noires silhouettes esquissées Entrevues, ballotées. Sans aucun outil, les pêcheurs Bravaient l'eau, le bruit, la peur
Du rivage, parfois on apercevait Une tortue qui dans l'écume luisait. Promenades du dimanche Des matins de mon enfance La côte sauvage aujourd'hui Depuis longtemps est enfuie
Et dans cette ville violente Je voudrais, tortue marine et lente Pour m'abriter, juste une place Dessous ta carapace.