Souvent, les soirs d’hiver Au lointain de la terre Là bas sur une pierre Assise face à la mer Je me tiens solitaire. Le feu du couchant solaire Embrase mon univers Avec l’horizon pour frontière. Le monde est une sphère Que suit l’astre téméraire Dans sa marche régulière Vers une fin volontaire Il renaîtra de l’envers Pour une autre prière Les flots s’exaspèrent Il y a des couleurs dans l’air Des teintes de roses trémières Le ciel est un vaste suaire. Un instant je désespère Et dans ma main je serre Comme un rêve amer Une huître perlière