Petite sœur, j’ai le double de ton âge Tu as l’âge que j’avais lorsque tu naissais Sont-ils donc si mystérieux nos deux âges ? Cet exposé sonne comme du vieux français Si je vous dis que la somme de vos âges Mes filles chéries est le triple de ma main Cinq et puis dix ans sur vos épaules sages Sont le poids léger de ce problème enfantin Mais ne vous hâtez pas de tourner la page Laissez moi goûter ces heures de tendresse Vos rires et vos joies données en partage Votre insouciance et toutes vos caresses Je crains l’avenir, son cortège d’orages Je voudrais bannir le temps et ses douleurs Mes fées fragiles souffriront du voyage Je suis impuissante à créer leur bonheur Venez dans mes bras à l’abri du tapage Me poser les questions claires de l’enfance Ensemble, nous aurons le plus grand courage Je vous donnerai ma force et ma confiance Laisserai l’amour vous conduire au rivage