J’ai marché en marge de ma vie De longues années Sans doute même de longs siècles Pour m’arrêter un jour Au bord de votre visage Et j’ai voulu m’asseoir Et ne plus bouger Jamais Simplement vous regarder Toujours Au creux d’une défaillance de lumière J’ai vu au fond de vos prunelles Les grandes étendues de poussières Blanches du royaume de Saba Aux confins de tous les déserts Là où les prières Deviennent de simples souffles Des chants d’azur éparpillés..