Puisque j’ai incendié tous mes mensonges. Puisque j'ai ravalé un a un tous les mots froissés Et puisque aujourd’hui entre ma bouche et l’étoile Il n’y a plus qu’un soupir.
Je peux redescendre désormais dans tes ténèbres oscillantes Pour brûler tes saisons de poussières, Tes saisons de douleurs, De cœur fendu, De ventre vulnérable. Je peux blanchir jusqu’au sang La chaleur de tes étés carminés Pour attiser l’agonie du mois d’août. Je peux traverser sans faiblir les grands déserts De tes couleurs mortes Et user l’arrête de tes heures insoutenables. Je peux braver l’en dessous de tes peurs, L’en dessous de ton crâne, l’en dessous de tes rêves. Je peux tendre la main sans le moindre regret, Et te dire «viens avec moi...» Sans la moindre peur Et sans le moindre souvenir d’amertume grise…. Ou simplement ne rien dire, et te sourire Puisque…… " Aujourd’hui que ma jeunesse est finie, Et qu’ainsi ma vie est pareille au fruit qui n’a plus rien à je t’attends pour m’offrir à toi tout entièr avec mon farde