Sarah, l'indienne
Le monde est si petit, truffé de barricades,
Que l'homme, impertinent, y trouve ses mesures;
Technologie aidant, il se rêve en posture,
D'ériger ses lubies en grises palissades.
Mais, basta! Aujourd'hui, une Indienne a parlé;
A mille lieues d'ici, ou là-bas, et qu'importe,
Elle a dit le bonjour, le merci, l'enchanté,
Elle est venue frapper, en amie, à ma porte.
Le monde est en folie, assassin, schizophrène,
L'humain a tout détruit, sans être rassasié,
La fin, après la faim, signe son impiété;
Mais basta! Aujourd'hui, Sarah est bien ma reine.
Des yeux qui couvent l'univers,
A la recherche du printemps,
Des yeux qui transpercent le temps,
Et une voix qui dit: espère!
Le monde est à l'agonie,
L'humain vit sa triste errance,
Mais l'Indienne est du paradis
Le sceau d'un cœur en espérance.
L'Indienne est trop tard venue,
Et pourtant que de magie
Dans l'amitié sans retenue
Qu'entre nous tisse la vie.