C’est fou ce dard Qu’on nous mout au four Comme ces poudres foudroyantes Qui font crier et plier La vie au vent des pleurs.
Rien ne me fait si mal Dans cette alarme si triste Qui me déserte, qui me diserte Que de voir tout mon sang Gicler et se répandre si sale.
Vivons-nous dans mille mondes N’en n’avons-nous pas juste un seul C’est fou ce dard Qui nous englue, dilue Nos soleils dans des champs Dont la verdure disparaît Dans la braise des orgueils Dans la braise des politiques.
Nous voulons vivre dans ce même monde Nous couvrir des mêmes rayons Tendre la main au même ange Croire a l’étoile brillante Qui monte dans l’aube Des cœurs des peuples neufs.
O n’est-ce pas fou ce dard Qui nous brise, qui nous brise Dans nos coeurs brûles par tant de poudre Nous voulons enfin un toit de rêve et de réconfort Afin que main dans la main Nous cheminions vers l’horizon qui s’étend Et dont l’appel nous invite à stopper le feu de honte.