C’est l’homme vorace, carcasse Qui partout bombant son torse Dit aux passants voilà mes richesses Me voici, me voilà, avec liesse.
C’est l’homme qui invente les lois Comme pour satisfaire ses illusions C’est l’homme de grosses illusions Qui trouent sa vie par de fausses lois.
C’est la vie elle-même qui se joue Devant ses acteurs, tourmentés, ébahis, Par tant de désastres, de cataclysmes Et qui se cherchent un autre manteau, ébaubis.
C’est l’homme de plus en plus oublieux Oublieux de ce qu’il dit, de ce qu’il fait Oublieux que la vie qui roule Est une eau profonde sans fond.
C’est l’homme qui laisse assez de sang Au bord de ses grosses ambitions Et qui malades et frustrés ignore le rang Qu’il doit occuper dans ses conditions.