Alors que la peur s’abat et s’ébat Du vent violent qui monte des oliviers Sur la table de la dernière rencontre Un monde va se déchirer sans leviers.
Ce monde qui se regarde circonspect Se demandant « est-ce moi Seigneur » Est un vaste enclos de pourriture, Seigneur Qu’il valait mieux tenir secret dans l’irrespect.
On est gens de Jean quand rien n’est sérieux Mais dès que le sérieux a besoin d’être sérieux Faut voir sur les visages devenus tristes et amers Le refus simple et niais d’honorer notre terre.
Ce n’est pas chez nous, chez moi que sous la croix Des malheurs, des humiliations que vous verrez Jean Recevant du Christ le signe de fraternité et de maternité Jean, c’est malheureusement, le fils de l’autre croix.
La croix du succès, la croix de la mobilisation La croix de l’orgueil général préservant pour les siens Tout ce qui est utile même en prenant chez les autres, leurs Jean, « Voici ta mère ». illustre mot de réconciliation.
Chez nous, c’est chez nous que sur la table Se trouvait le meurtrier qui nous empêche de rêver Ainsi donc, on voit assez de Judas prendre du sou Pour torpiller des efforts utiles à tout un trou.
Le trou, notre terre est un vaste trou béant Sans développement, sans investissement Croupissant dans l’âpre réalité de la corruption Incapable de concrétiser l’unité de son rayonnement.
Vous paraît-il normal qu’à la rencontre des leaders Un leader envoie plutôt un simple messager Qu’attend-on donc des regroupements fades Si ce n’est de tourner en rond sans avancer.
Il faut que ça change. Mais est-ce que ça change Si les décideurs ne sont pas les premiers entreprenants Mais est-ce que ça change, amis des vers Si tout le monde fait comme si rien n’était utile.
Autre chose est de signer des engagements Autre chose est de voir ces beaux engagements Prendre effet et bénéficier à tous Dans l’esprit que tout le monde rêve.
Rien n’étonne donc de piétiner, de piétiner De se laisser piétiner, d’accuser le piétineur De sourire quand on vous piétine, de piétiner De piétiner, de piétiner, de piétiner, trois fois.
On en a marre d’être piétiné à tous les instants Nous, nous ne voulons venir piétiner les autres Nous, nous voulons qu’on cesse de se piétiner Pour regarder comme les amoureux d’un seul côté.