Il se fait de plus en plus lointain l’écho du sifflement. «Créer» rougeoie à l’abri du tumulte improvisé Comme une greffe à l’abri du son. Ton corps ventilé N’est plus résolument rangé derrière ta main. Il se démarque des aubes absorbantes Et des soleils mouillés. Ton corps ventilé Largue à la fois son brasier et les collines du vent. Créer par-delà. En s’allégeant l’évanescent se love sur tes ombres. La délivrance des mots est de la mort sa sœur puinée. L’Etre s’y réfugie comme l’huître dans sa viscosité. C’est là que Narcisse lève enfin son masque ultime Pour disparaître au fond du verbe. C’est là que le Calice verse sur la pâleur du papier Des gouttes de vin rouge Le vin de la Métaphore. Il subodore loin des canines, ton corps ventilé. Il s’assure que ta main ne nourrit pas le Monstre Ne se donne pas à la Mâchoire qui mâche. [Que de futilités larguées à l’entrée de l’Aleph ! Telle la Notoriété en caoutchouc, nougat déformant, Ou les Titres jaseurs pour coqs toujours huppés. Les sarcler au mépris du futili-fatui-facondité ! ] L’hiver enfin invité à sécher ses pluies Au soleil de tes Silences rassis. La page incandescente est ton aquarelle inachevée. Tes yeux d’eau apprêtent des couleurs insolubles dans l’air. Tes yeux d’eau diluent les limites de la toile Rêvent de la transformer en Suaire.