Ô toi que j'ai perdu avant même de naître Et que j'ai découvert à l'âge de cinq ans Dès que je t'aperçus je pus te reconnaître Et je courus vers toi poussé par des élans.
Prisonnier trop longtemps sur le sol de Bavière Ma mère eut fort affaire afin de m'élever; Elle a pleuré souvent mais elle est restée fière En sachant son mari sur le sol étranger
Par les troupes alliées libéré de tes fers Tu rentras au pays après ce long exil, Mais il était trop tard, tu passas trop d'hivers Oubliant ton foyer dont tu rompis le fil.
Quand tu refis ta vie je n'avais pas dix ans J'ai donc eu peu de temps afin de te connaître, Voilà ce que les guerres entraînent en leurs élans Or qui, parlant de ça, voudra le reconnaître ?