J'ai tant rêvé aux paysages Que l'on chantait dans les chansons, J'ai tant songé aux doux rivages Où se perdaient les horizons Que pour un unique voyage Je donnerais tous mes bonbons.
L'homme
J'ai parcouru un continent Qui m'est apparu très austère, J'ai traversé en conquérant Plein de villes pendant la guerre, J'ai toujours vu au pire instant Le doux visage de ma mère.
Le vieillard
J'étais au seuil de la vie, Je suis à celui du trépas. Je sens parfois la nostalgie De cette époque où les lilas Avaient une odeur d'ambroisie Et que ma mère ouvrait ses bras.