Seule, dans la pénombre, j'écoute le silence. La neige s'amoncelle,elle fait plier les branches. Cette quiétude, est, seulement troublée Par le vol d'un oiseau, sans doute affamé. Dans la cheminée, les bois flambent et pétillent J'écoute les flammes ,qui chuchotent et vacillent. Je contemple le feu et dans cette douceur, Je suis consciente, que c'est le vrai bonheur. Les flammes continuent leur ballet fantastique Leur spectacle grandiose, leur musique magique. Mon regard s'attarde et je suis envoûtée Lorsque je crois entendre une voix me parler. Comme une douce plainte, dans ce silence lourd, Elle arrive jusqu'à moi cette voix de velours: "Tu as en face de toi, au coin de ta cheminée Ce siège vide, que tu pourrais partager. Sais-tu que sous la neige, celle qui fait ton bonheur Il y a des gens qui tremblent et des enfants qui meurent? Que toutes les maisons n'ont pas une cheminée? Qu'ils y a des gens qui ont froid et n'ont rien à manger? Sais-tu que dans ce monde la misère est si grande Que les Dieux ne peuvent plus faire face à la demande?" Et devant ce spectacle de pure féerie Je n'entends plus que pleurent, je n'entends plus que cris Les larmes ont roulé, inondant mon plancher Et je suis toujours seule devant ma cheminée