L'automne a fait ses valises, Emportant tout dans sa fuite ; L'hiver a pris sa suite, Et s'est installé très vite.
Les matins ont voilé leurs yeux D'un brouillard épais et humide ; Les soirs ont avalé les jours frileux D'une goulée gourmande et rapide.
Le ciel a renouvelé sa palette, Les nuages ont froncé leurs sourcils, La lune auréolée s'est faite belle, Et le soleil las est devenu fébrile.
Les arbres nus ont pleuré de honte, Les champs, au sommeil se sont adonnés ; La rivière vexée, a descendu en trombe Le petit sentier du sous-bois d'à côté.