assises sur le vieux banc qui n'a d'âge que le leur, les vieilles encore jeunes pourtant, rêvent toujours d'histoire de coeur. l'une, grande et sèche au visage blafard, promène là et ailleurs son curieux regard. l'autre, les joues froissées et l'air moqueur prend des airs d'importance sans aucune douceur. la troisième, aux mains usées et tremblantes raconte autrefois, quand elle avait vingt ans. assises sur le vieux banc, les vieilles font tourbillonner les heures. elles attendent, comme les feuilles à l'automne que le vent et le temps les emportent.