Ici, le vent d'avril berce les blés verts, Là, il danse avec les fleurs de colza, Plus loin, il réchauffe les vignes gelées. Ailleurs, il va caresser les acacias Pour s'enivrer de leur doux parfum. Le vent agace alors les peupliers Qui, affolés, lâchent leur duvet. Coquin, il va chatouiller la glycine Qui, désespérément s'accroche au mur. Le vent murmure une mélodie aux iris Qui se moquent éperdument de lui. Furieux, il secoue les branches des tilleuls Qui, réveillées, se balancent en tous sens. Le vent effleure tendrement l'eau de la rivière Qui, flattée, s'amuse à le charmer et joue avec lui.