Je me ferai la belle Un jour de rêve trop grand Un jour de fuite ou d'appel Je prendrai la grande route d'argent. Je suivrai sa lumière Ses envies d'océan D'algues échouées, monceaux luisants, De dunes blondes écrêtées par les vents. Avec ma dame Loire, je rejoindrai la mer; Saoulées d'odeurs salines Riant comme des gamines Nous chercherons dans l'énorme mémoire Les îles englouties de la lointaine histoire. Nous les devinerons Dans le murmure des algues Les soupirs multiples des vagues Qui déferlent en fuyant l'horizon. Nous les écouterons Dans l'impossible oubli de l'océan Au cœur de ses fracassements De ses éparpillements mouillés Quand il bouillonne, s'étale et mousse. Elles nous reviendront Les îles du passé Et l'Atlantide douce. Surgissant des abysses, elles viendront combler Nos vieux brouillards d'incertitude et nos regrets.