Essoré, fatigué, tout le monde attend sa retraite Comptant à l’envers les jours de la fête… Les jours où on va pouvoir enfin lire ( !), décrire Tout ce que les philosophes, les grands esprits ont pu dire…
On va enfin pouvoir écouter, admirer, cœur ouvert La 9ème symphonie de… Monsieur Jacques Prévert ! Où on va pouvoir parfois lire (c’est juré, c’est promis…) De temps en temps … Beethoven et ses absconses… Poésies !
On va bientôt sûrement inventer Le monde en plastique, ce monde parfait : « Où, des la naissance, on devient retraités Pour pouvoir faire comme les autres, enfin Bronzage en montagne, baignades au lointain Pour bien rigoler, souriant « supérieurs » A tous ceux qui restent dans leur triste labeur
Enfin ( !) on va dire, tout ce qu’on pensait… Quant on était libres penseurs, jeunes bébés » Mais à quoi bon dire tout cela ? On sirote son cocktail, on rote, on s’en va…
A nous les vacances, le bonheur éternel On prend l’avion vers ces plages de miel On est un peu triste (car on doit plus se pointer…) Tous ces matins, où la vie…(quand même) commençait…
Acrobates, à quoi bon toutes ces anciennes vieilleries ? Notre « job » c’est… danser, sur les bords de la vie !