042 - Le Grand Feu D’Artifice de Chez Nous
Ça y est, ce soir, Chez Nous, c’est la fête
Venez citoyens de toute la planète…
Les plus malins, quatre heures à l’avant
Trouveront peut-être une petite place restant
Trois heures en avant les retardataires
Trop tard, il n’y a plus une seule place, sur terre !
Deux heures avant la foule citoyenne…
Pour une place de parking, c’est la guerre, c’est la haine.
Qui gronde du regard, sous l’apparent silence…
Des pieds qui marchent, des pieds qui avancent,
Dans la rue se lèvent « des chaises barricades » ….
Malheureux, deux gendarmes, guident encore la pléiade….
Avancez, avancez, par ici la merveille…
Comme avant un festin, les sens s’éveillent…
Partout la nuit tombe maintenant comme un voile
Le silence seul s’entend…loin il y a une étoile…
Mais qui la regarde ? On Attend !!! Et l’attente
Comme un fantôme, se mue, grimpante…..
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Tout à coup, un éclat, un bruit de tonnerre…
Une étoile sifflante traverse l’atmosphère
Une odeur de goudron…aggrave le silence
Ça y est, une voix mégaphone la transe !
Une musique de fanfare commence le délice
Éclatent de partout, des feux d’artifices
A gauche, à droite, des fusils-mitrailleurs
Explosent le ciel, qui s’éloigne, ailleurs…
Hébétées, les oiseaux de lumière, éclatent…
L’odeur de goudron s’enfonce, se gatte…
Et ça pète de partout, quinze minutes entières…
Comme c’est beau ! Ce pétard, qui dessine une sphère …
Des étoiles fumantes nous tombent sur la tête
Ça fait même pas mal, c’est la guerre de la fête !
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Cachées dans l’eau, les Signes regardent…
Effrayées un peu, cette multitude ringarde
Qui se bouscule tranquille pour fuir la ville
Dans une queue de voitures, maintenant immobile…
Et elles pensent, souriantes, lorsque le bruit c’est tu
« Que des livres, Mon Dieu, auraient pu être lus … ! »