L’automne arrive, l’automne arrive Ses feuilles affolées, à la dérive Avec tous ces souffles de vent – le voilà Qui plantent en toi ces couteaux de froid !
La nuit rallonge son noir manteau Au milieu de l’ancienne, belle journée Effaçant le chant du dernier oiseau Parti, presque un jour, en fumée…
Les routes sont lasses de la pluie glacée Les voitures laissent des traces éphémères On dirait que tout fuit, vers le passé… Ce printemps qui fut, une chimère ?
L’automne, le voilà, tout à coup, installé Ambulances en sirènes fuient la tempête Ç’a y est, c’est la fin ! On ne peut plus s’échapper ! A ces feuilles… qui nous tombent gentiment sur la tête …