C’est seulement un banal ascenseur, c’est ainsi Qui m’amène en secret, au-delà des paupières Où l’oiseux, dans un rêve, doucement passagère Prends dans ses bras l’Univers infini
Je voyage avec Lui dans le temps quotidien Comme un ballon perdu en stratosphère Un Magicien sorti d’un vieux moulin Me montre la bonté, comme une Chimère
Et je descends en moi… en ascenseur Si loin, en bas, qu’une larme me suffoque En m’étranglant le cou, salée, loufoque Sortie de l’Océan de tous les pleurs
Les oiseaux pensent que je suis de leurs Bizarre comme je flotte, un nuage de rêve Astronaute perdu – je viens d’ailleurs… ? De l’Impossible – par un temps de trêve !?
Je sens alors en moi, toutes vos tristesses Et triste, l’indifférence, de toute l’espèce… Et je descends en moi, en ascenseur… Là bas, dans l’Océan de tous les pleurs
Il fait un temps de pluie et de vent Pourtant… joyeux je nage, car maintenant, C’est mon ballon, mon Âme, qui vient d’ailleurs Me prends dans sa nacelle, en douceur
En on sourit ensemble – deux amis On joue de mots, de mots des poésies Pourquoi ? Je me demande parfois, pour qui ? Pour moi, pour toi, pour l’onde de l’Infini…
Car il doit bien y avoir une raison Qu’il fasse tout à coup, un temps si bon ! Que l’océan, il brille d’un grand soleil… Et chante, si joyeux, dans mes oreilles !