Des bêtes de sexe Des bêtes de bêtise Le monde est plein De cette entreprise Des bêtes de force Des bêtes de malins Le monde en fait Ses héros quotidiens
Des bêtes de sport Des bêtes de la chance Des bêtes de l’argent Des bêtes toutes en transe Des bêtes qui s’embêtent Les unes dans les autres Trop gros, ou trop mince Quelle bête… c’est « l’Autre »…
Quel grand pâturage… Mais il est où le Berger ? Dans une grotte ? (quelle image !) Apparemment bien caché… Il cultive bien sage Des silences tout autour Multipliant les pressages Absconses… d’Amour ?
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Il est beau son Jardin Plein de ces champions Sur un podium géant Tous à l’Unisson : Chacun fier, le plus fier ! De la ligne branchée de son… Sexy veston ! Fier aussi l’ « Expert », le savant triomphant Regardant fixement dans son triste Miroir Espérant (sans Lumière !...) De (sa) voir, dans le noir… Que le noir est noir « Scientifiquement »… parlant !
Me voilà, « philosophe » A l’aide d’une bougie Errer en plein jour… Chercher l’Homme, mon Ami
Celui qui aura Perdu toutes ces jeux… Le non champion Le modeste, le « gueux » Celui qui aura Dans son regard… La place pour loger L’Infini, le « Hasard » Et toutes ses larmes Prêtes à laver La souffrance d’un bonheur Qu’on ne peut pas Partager…
Le petit, l’invisible L’essoré Sans contour Dont le cœur Tape (silence…) Bienveillant Tous les jours…
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Il est grand, grandiose Si beau ce jardin… Quel dommage Plus personne en plein jour par ici ! On dirait que le monde A été englouti… Comme perdu à jamais Dans un gigantesque écran… Hypnotique cataclysme : Ton fruit « interdit »
Qu’est qu’on pleure ! Quand on goute… Quand on mange : Qu’est qu’on ri !!!...