Je m’appelle Tu t’appelles Il s’appelle Accrochés au plafond de l’Univers A genoux Regardant les étoiles lointaines Chaque soir on s’appelle ! Et l’écho nous… Réponds A chacun de nous ( !)
Au milieu il y a Une Grande Échelle Qui monte à l’envers Qui descends Dans un trou… Et plus on s’appelle « Je m’appelle, Tu t’appelles » Plus on descend (Dans le noir absolu…)
On en fiers ! On est forts et brillants… Quelle misère… Pleins de « Je » et de « Moi » Pleins de « Nous » Tous ces importants (et vides) Qui s’appellent Dont « Je » suis (pourtant…) Le plus Beau, le plus Fou !
Inconnu Parmi nous, en silence, Dieu espère Qu’un instant (quelqu’un) puisse l’avoir Aperçu…
Au lointain les étoiles, elles m’appellent, m’appellent… Poussière pensante (dont l’âme s’est perdue) Et « Je » reste, encore, accroché à l’Échelle Descendu fièrement (même à genoux…) Car « Je » suis ! Et Ma Voix, (si forte…) Elle appelle Vers les cieux, si lointains – que je peux, Etincelle Les tenir dans ma main… A l’instant (si « Je » veux !)
Car ce « Je » (dissolu…) Encore chante et appelle ! Seulement ces étoiles Dansant dans ses yeux – Rêveur envoûté…Sphinx solitaire, (Ces Derviches Tournant autour des voyelles) Dans un silence si beau, absolu …
Il vole ou il tombe ? Est-ce le Temps, est-ce le Tout… ? Si lointain maintenant Du bout de l’Échelle (Des ces « dieux » silencieux, cachés parmi nous De ces « Je » orgueilleux et leur triste ribambelle)
Lui Il chante encore… Son Amour éperdu Et sa larme raisonne D’une musique éternelle
La plus belle… (Que mon âme) N’ait jamais entendu…