Le poème doit être souple… Il doit être léger – comme ces nuages au ciel Doit flotter comme une Bulle de champagne Dans la bouche Visant savoureux… l’Essentiel !
Le poème doit avoir l’apparence D’un rien, sans chichi, rigollot Et pourtant garder l’élégance D’un Seigneur Qui mesure ses mots
Silencieux, doit flotter, une paillette Si léger…si mignon… pas sérieux… ? Tout à coup… ! Tonnerre, canon, brisant les fenêtres ! D’un éclair illuminant les visages…des bons Traversant, arrêtant, glaçant… la bonne fête Faisant pleurer… Les coeurs éveillés travestis en moutons
Le poème doit ensuite Faire apparaître : Dieu… Dieu dans une Larme, Au bon milieu du salon !
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Essaye donc … ! Si tu veux encore être Vrai Poète... Essaye d’arrêter, un instant l’Eon… ! Essaye donc… Malheureux, innocent trouble fête Prends ton poème… aux allures de chiffon Et léger comme une bulle…traverse l’atmosphère Et pars… invisible, silencieux…pour de bon !
Que la fête recommence ! Joyeuse, légère… Comme une bulle de champagne Intermezzo, Très Chère : - Quel feu d’artifice ce coup de tonnerre ! Une Larme ? Non, c’était la musique ! Musique légère…
« - Mais c’était un poème… un poème tragique… Et puis cette Lumière, au milieu du salon ! »