182 - Les mots, l’idée, le poète, la rime
On joue avec les mots, on joue avec les idées
On se dit Poète, on croit savoir ce que c’est…
On a fait des lectures, on croit enfin… Savoir
Tenir dans sa main, l’unique espoir
Le Verbe Amour lorsqu’on croit, aimer…
Et c’est le Poème qui joue avec nous…
Il nous faire dire, blasphème, Totem – puis je t’aime, à genoux
Des mots qui seules naissent et s’expriment
Par le jeu de la… sublime
(L’infime, l’abjecte, pusillanime… non, je résiste
Je ne vais pas lui laisser dire… sa phrase altruiste
Elle n’aura pas le dernier mot !)
Sur la scène, improviste, seule reste l’Idée
Grandiose, nue, virginale, fière, une fée ?
Qui voudrait se dire, vibrer en Moi, dans la seule
Vérité de ses choix…
Et c’est ici que elle, la Rime, revient subtile, lascive
Rigolant de tout ça
Car c’est moi (dit-elle…) la robe, la jupe, l’odeur, la salive
Qui donne à cette fée son éclat, sa voix
Et là, j’essaye une dernière esquive,
Sans le poète, vous trois, vous n’existeriez pas !
Et cette Larme, partie, à la dérive
Son rôle précis, dites-moi, c’est pour quoi ?!
Les mots, les idées, le poète, la rime
L’âme, l’amour, l’illusion, la foi ?
Les verses, les images, le rythme, et en prime
Toujours au final… il faut qu’elle s’exprime
Dessinant son chemin, sur mon visage plein de joie…