Il y avait partout, des fées, des fantômes Ces nuages trop lourds tombés du ciel Que la neige en glissant habillait dans des formes Des sapins, comme des arbres d’un pays éternel
Où nos pas s’inscrivaient doucement dans la glace Où la brume, que faisaient parfois nos regards Dessinait dans le ciel ces étoiles, des traces Qu’on croyait des visions, d’un flou bien appart
Ô, quel silence, on entendait même la neige Sous nos pas, doucement, à peine respirer Entendant presque au loin, tournant le manège L’Eternel au Moulin du Temps enneigé
Et nous, tout à coup, sublimes ignares On faisait nos boules de neige, à l’instant Et on le lui jetait, si joyeuse la bagarre ! En croyant qu’il pouvait ralentir… le Temps
Au Moulin de la Neige je voudrais m’arrêter Quel silence…où il est passé, encore, cet enfant ! Et la Neige…c’est la neige, que de l’eau bien glacée… Ce n’est pas la même neige ( !) qu’il mouline maintenant
Croyez vous qu’il se peut qu’il se soit fâché L’Eternel travaillant au Moulin du Temps ? De ces boule de neiges, trop joyeuses, lancées Je vous jure, qu’il m’avait promis, en partant
De ralentir… ces neiges qui silencieuses se déposent En toutes saisons !... Dans nos cheveux, doucement