A Toi, Magique Tour Eiffel
: A François Coppée – Sur la Tour Eiffel, 1888
Ah, cette énorme Tour Eiffel
François Coppée l’a bien dit :
Comme un mat, un mat tout en fer
Qui accroche les touristes, à Paris
Ah, cette Tour de Lumière
Faisant briller même la Nuit
Quand elle monte vers le ciel
Ses ascenseurs bien remplis
De visiteurs, de rêveurs, d’amoureux
Encore romantiques, des poètes
Laissant à ses pieds le bonheur
De ces travailleurs… pickpocket
Autrefois « sans beauté ni style »
De nos jours, Idole Absolu !
Glissant au-dessus de la ville
Son cou de girafe, têtu
Qui ne veut rien entendre
De ces nuages qui veulent lui parler
Elle broute sans cesse la Lune
Toujours du même côté !
Ses yeux plein de lumières en plastique
Sa tête, toute petite, au loin
Même les vents la laissent, symbolique
Seul arbre « immortel » du jardin…
Tour Eiffel, tu portes nos rêves…
Berçant toutes nos illusions
Grands enfants, montant tes marches
Pour toucher le Ciel, pour de bon… !
Il y en a qui s’émeuvent à t’écrire
Des rimes, des vers - poésies…
Célèbre comme un nouveau Vampire
Qui avale, les touristes, à Paris
Nouveau « Dieu » en métal et lumière
Païenne dans tes illusions
Para tonnerre de cette ère
Qui t’affiches sur toutes ses visions
Pyramide moderne, à la gloire
D’un pharaon inconnu
Symbole éternel, seul espoir
Que trouvent, à tes pieds, les perdus…
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Pourtant toujours belle, dans ma jeune mémoire…
Cette nuit de mystères où je te cherchais, te souviens-tu ?
Soudain, derrière un mur, t’es sorti… pour me voir !
Briller, bien vivante, dans mon regard éperdu…
Notre amour, coup de foudre, merveilleux, d’un soir :
Découvrant, marche par marche, ton corps en fer nu…