Les avions Nous passent au dessus de la tête, Se croisent et dessinent ces beaux nuages Des fumées arrondies en rectangles (Petites quadrillages – chimie parfaite…) Et parfois Lorsqu’ils tombent Lorsqu’on se projette Ça nous désole, ça nous attriste, Et (quelques secondes) Cette tristesse même, nous embête Ce Monde ! Parti à la conquête De l’argent Et de la seconde…
Les abeilles Nous passent au dessus de la tête Et soudain Lorsqu’ elles tombent… Fatiguées, à tous les bouts de la planète Essorées d’avoir avalé Touts nos produits – (chimiquement parfaits) Lorsqu’une abeille tombe Et trouve repos, au lointain (Elle s’assoit immobile sur une vitre…) Et de là Elle semble nous dire « au revoir » Comme ça… Son cœur, en silence, oublie la musique De toutes ces fleurs (Dont elle se souvient, romantique…) De toutes ses images (ses joies d’autre fois) Le parfum du printemps (qui tellement l’envoûta) Avec son mirage de chlorophylle… (A gauche, à droite, pourtant si fragile) Elle faisait aux uns même peur ! Car une abeille pique (C’est connu, lorsqu’elle meurt) Son rêve l’amène (à sa jeunesse d’antan…) Des fleurs, du miel, un arbre lointain, Si lointain… Que soudain, Elle reste Immobile, (Son corps figé, de cire ou d’argile) Quelque chose lui manque, Indéfinie Quelque chose ne rêve plus et semble partie …
Je la touche pourtant, je lui souffle - du vent Je lui dis – va-t-en, va-t-en, maintenant ! Que quelqu'un m’explique, Je ne sais pas pourquoi… ?