Pour peu que l’on se penche A la fenêtre qui s’ouvre Sur un ciel Modérément gris L’infini nous démange Et sans l’avoir cherché Nous voyons des étoiles A cette heure encore Tragiquement absentes
On néglige le vol Des oiseaux de passage Le tramway en direction d’Ostende En ce dernier dimanche Les châteaux-forts en sable Qui émaillent la plage Et les voiliers si proches Dont les voiles se tendent Sur la verdeur de l’eau
On néglige le chat Sur le rebord du toit Qui pourrait bien tomber Et se tuer en bas On oublie le possible Divorce des amants Se tenant par la main En sereine inconscience
Et quand tout ici-bas Se videra de chats De trams et de voiliers De jeux ensablés De couple énamourés De jolies demoiselles Les étoiles convoitées Seront déjà passées A l’autre bout du ciel