A la fête des vieux Le coeur n'y était pas A deux doigts du trépas Les voilà devenus Flammes vacillantes Corps désarticulés N'exigeant plus rien d'autre Que de pouvoir s'en aller Leur vie n'est que souffrance
Oubliés du monde Et de leurs propres enfants Noyés dans l'indifférence Etranglés par le temps Jusqu'à la suffocation On les a posés Sur un banc Dans un fauteuil roulant Ou dans des draps de lit Qui absorbent leurs larmes Ou étouffent leurs cris
Et les heures s'allongent Le jours traînent Les douleurs se prolongent Et ajoutent à leur peine