Faut-il que je me baigne Dans les eaux tièdes de l’oubli Pour que refroidies Mes ardeurs s’évaporent Ou faut-il que j’implore La terre et les cieux Pour que Privées de lumière Elles s’étiolent Dans le tronc d’un arbre creux
Que faut-il faire Grands dieux Pour que l’on me délivre Des acteurs mystérieux De la marche du monde Salamandres Sylphes Gnomes Ondins Nourris d’odeurs de plantes Et de reflets solaires
Je n’aspire qu’à vivre Au ras de la terre En compagnie De nains de jardin