Les mains sur les hanches Seule face à la mer L'âme alourdie Par la vie Comme un sac plein de pierres Les yeux rivés sur la vague Qui se meurt en écume blanche Elle attend
Un bateau passe au loin Sans doute un cargo pétrolier Mais on ne le distingue pas bien
Plus près d'elle un voilier A l'usage de la plaisance Et sur le sable mou De la plage Qui s'étire langoureusement Comme pour border d'amour le rivage Aux franges de l'océan Un chien qui aboie Deux gamins qui tentent De faire peur aux oiseaux Et beaucoup de coquillages Clovisses et couteaux Qui blessent les pieds Douloureusement
Elle tend l'oreille Manifestement Elle cherche à entendre une voix Un appel Quelque chose qui ressemblerait A un murmure tombant du ciel