Des cris atroces Résonnent dans le bois Virevoltent autour des troncs Grimpent vers les hautes branches Et bousculent sans indulgence La sérénité des oiseaux
Le promeneur solitaire s'arrête de marcher Retient son souffle Tente mais en vain d'apaiser son inquiétude Et sa fébrilité C'est un homme aux abois Qui s'interroge en silence Et dont le coeur se met A battre la chamade
Le temps passe Comme une éternité La peur à présent Cède la place A la sérénité Le promeneur solitaire Poursuit son chemin En sifflotant un air D'Aristide Bruant Mais ses pieds soudain Butent contre Le corps torturé d'un enfant