Tu vois à quelques pas Des troupeaux de moutons verts
Tu déclares tordu Le sentier étroit Mais parfaitement droit Qui mène à la rivière
Il est près de midi Et sérieux comme un pape Tu me montres d’un doigt Des sirènes nageant Sous les arches d’un pont Que nous n’apercevons pas
Je ne prête à vrai dire Jamais trop d’attention Aux visions Aux délires Aux calembredaines Mais tu m’intrigues un peu Plus qu’à l’ordinaire Quand tu dis que les chats Sont des êtres lunaires Et qu’il faut embrasser Sur la bouche les canons