Dans les rues hautes de la ville basse Il est un petit chien Qui n’aboie jamais Pas même quand Deux fois par an La caravane passe
Dans les rues basses de la ville haute Il est un petit chat Qui miaule si doucement Que personne jamais Ne s'aperçoit de sa présence
Dans les rues hautes de la ville haute Il est un pasteur Plein de lui-même et vide de Dieu En attente paraît-il Du déclenchement D’une épidémie de choléra
Dans les rues basses de la ville basse Il est une bonne sœur Esclave du silence A moitié vêtue Ou à demi-nue Selon le point de vue De l’observateur