Du tronc fêlé d'un chêne noir S'écoule une masse blanchâtre Qui lui descend jusqu'au au pied Et des fleurs rougeâtres Minuscules Etoilées Rayonnantes comme des soleils Le couronnent à la base Pour une moitié d'abord Et puis pour l'autre
La terre jusqu'alors Si lourde Se met aussitôt à trembler Et le ciel vire au bleu violacé
Melchior vient de s'asseoir A même le sol Il griffonne quelques mots Qui se refusent au papier Et qui s'envolent A mesure qu'ils sont posés Puis planent là-haut Comme des oiseaux Dans le ciel chaud de l'été