Au fond du couloir Des attentes passagères Sur leurs gonds invisibles Des portes carrées Attendent un coup de pouce Sur un bouton pressoir Pour s’ouvrir sur Des algues gluantes D’anciennes patères Noires et vermoulues Des femmes impatientes Fielleuses et corrompues Qui ricanent en bavant Et des corps de pendus Détachés des basses branches Qui esquissent des pas de deux Les longues mains osseuses Accrochées sur les hanches
Des spectacles morbides Surgit majestueuse Une nef des fous Pleine à ras bord de monstres hideux Et mon ombre fragile Vient chercher les poux Dans la tonsure immense De moines enivrés Qui se grattent la panse Vomissant les repas Des noces de la ville Qui s’étendent aux champs Comme de longs reptiles Tortueux et rampants
Quand on croit naïfs Que tout est fini Que tout est consommé Au-dessus de nos têtes La lune rousse est de la fête Tombent alors du ciel Noir et embrumé Des corbeaux privés d’ailes Et des anges déchus Aux plumes déchirées