Ils ont vidé leurs poches Pleines à ras-bord De plumes d’anges Que l’armée ennemie Avait trucidés A coups de pioches Et de marteaux
Ils ont collé les plumes Sur des poteaux immenses Ont exécuté Deux ou trois pas de danse Puis ils ont entonné Des chansons paillardes Qui n’ont pas plu aux dieux
Le ciel alors S’est obscurci
Un orage a failli Mettre un terme Aux festivités Mais le ciel ne fut troué Que par un minuscule orage Il n’est tombé Finalement Que quelques goutes de pluie Plus vite séchées qu’apparues