Voici les heures blêmes Que gonflent comme des voiles le vent Et qui s 'en vont en glissant A la surface des mers Sombres parfois Souvent amères Ou se font prendre dans la tourmente Des océans
Voici les heures à oublier Celles qu'il nous faudrait cacher Jusqu'au trépas Mais elles résonnent Si fort que rien Ni personne Ne les effacera
On les porte avec soi Jusqu'aux frontières De la mort Et encore On ignore tout De l'au-delà