Tandis que nous montions Encordés par le cou La pente sinueuse D’autres plus en avance que nous Avaient atteint déjà le bout De l’immense sentier Et pendaient l’un à l’autre Comme des grains de chapelet Au-dessus du vide
Tout au fond de la vallée Déserte en ce moment de l’année Coulait une rivière Mousseuse au débit Soutenu de la fin de l’hiver
On dit que les poissons Observaient les pendus De leurs gros yeux ronds Et se tenaient Les côtes de rire