Il m'a semblé percevoir Au détour d'un chemin forestier Des sons Qui ne me sont Pas coutumiers
Un promeneur Croisé par hasard A ma demande Tend l'oreille
Voilà dit-il je reconnais Le cri douloureux des myrtilles Quelques lamentations d'oseille Je reconnais la fraise en rut Et les morilles Qui se disputent J'entends la voix des mûres Belles en leur sauvage nudité Les petits fruits qu'un enfant torture En les foulant aux pieds C'est la pagaille de la forêt L'orgie d'une fin d'été Traversons A pas pressés Le bois chenu Faisons comme si Nous n'avions rien entendu