Les jours comme l’humeur déclinent Leurs tons rosâtres et nez au vent Nous nageons lentement Pour rejoindre la plage Qu’une brise fine Fend
Peu attentifs à l’assombrissement Du ciel qu’aucun oiseau n’anime Plus Que sporadiquement Nous portons nos regards Sur la mer comme un jus D’encre de Chine Dont les vagues devenues lasses Bercent le repos De corps fatigués Qui s’enlacent
Et nos yeux rougis Par le sel marin Pour un bref instant Se délassent Et font mine de se fermer
Quand bien même ils se closent Parfois Nous apercevons Nos pensées et nos âmes Qui dansent en rond au-dessus de nous Comme une farandole D’anges entremêlés de roses Comme on les aperçoit Hiératiques Sur des icones en bois