Les poches sous les yeux Alourdies de silence Les mains enfouies Dans celles du veston Déjà largement remplies De souvenirs inutiles De grains de tabac Et de quelques bonbons
La tête en l'air A compter les nuages A s'interroger Sur le vol des oiseaux Puis à se faire des illusions Sur le monde qui tourne Sans qu'il s'en aperçoive Sur la durée des jours La douceur du printemps Sur la fille aux seins lourds Et le jeu des enfants Derrière l'école Dans la petite cour
Tiens voilà dit-il Les cloches de l'église Qui se mettent à sonner Puis il compte les coups C'est l'heure de rentrer