Je tiens entre les mains Une lettre de deuil Bordée de violet
Passent dans le jardin Une femme nue à la peau nacrée Un curé en soutane lisant son bréviaire Un porc Une truie Et sautant à la corde Le sosie d'Apollinaire
Que la nature est belle Que la nature est belle Et qu'elle est douce la lumière En ce jour de printemps
Mais voici que soudain On frappe à la porte Le silence et le charme s'en trouvent rompus Qui va là Dis-je débordant De crainte et d'inquiétude Une voix de fausset caquetante cassée Répond je ne suis Que l'ombre bleutée Du temps perdu