Dans l’ourlet de la vague Quand remonte la mer Des pétales d’écume Te chantent la chanson De l’océan d’amour Son géniteur d’un jour Qui vient d’en accoucher
D’une main de velours Tu veux les récolter Mais tes doigts engourdis Par le froid de l’hiver Ressemblent à des crocs Venus les écraser
On les entend pleurer Et leurs lamentations Te fendillent le cœur
Au jardin des ardeurs Que la vie nous impose Il convient que les choses Se passent en douceur
On ne cueille les roses Que l’âme chargée À ras bord du désir De pouvoir transmuter Leur mort inéluctable En once de bonheur