La neige a trop souffert En ces jours De printemps précoce
Le terre est triste et nue J'écrase sans le vouloir Quelques herbes rares Que je n'avais pas vues
De la forêt voisine S'élèvent des chants d'oiseaux Que je ne connais pas Un pigeon gris-bleu me frôle la tête Et je crois percevoir Tout près de l'horizon Un cheval au galop
La paix s'étend comme un voile léger Jusqu'aux limites des choses visibles
En marchant je médite Sur tout et sur n'importe quoi En pensées fugitives Souvent trop légères Et qui éclatent En d'infimes fragments Pareils à des grêlons d'avril
Il m'arrive parfois De conduire Avec moi-même Un conversation Dont je ne cesse de perdre le fil Et qui défie la raison