Quand j'écris un poème Je deviens crayon Mal taillé Usé Rongé Et je glisse Sans gémir Sans me plaindre jamais Sur le papier Froissé
Et pourtant Braves gens qui me lisez Sachez Que si je me fâche parfois C'est quand je vois se pointer La gomme qui Veut anéantir Ce que je me suis appliqué A construire
Vaille que vaille Je tente alors de me défendre De m'opposer au monstre mou Si mes efforts sont vains Je fais grise mine et Le plus souvent je me taille Prenant les jambes à mon cou